exposition à la galerie Picot Leroy à Morgat du 11 juillet au 24 aout 2010

Agnès Baillon et Catherine Seher exposent – Châteaulin

jeudi 15 juillet 2010A Morgat, deux artistes donnent à voir leurs oeuvres. Résine et bronze pour l’une et peintures pour l’autre.

Découverte pour l’une, troisième exposition pour l’autre, Agnès Baillon et Catherine Séher exposeront cet été à la galerie Picot-Leroy de Morgat. Agnès Baillon d’abord, cette fille d’un maître verrier renommé et d’une artiste textile, qui passa toute son enfance dans la région de Montpellier. Depuis son plus jeune âge elle crée elle-même ses poupées, et cette marotte ne l’a jamais quittée. Ce qui l’amènera tout naturellement à fréquenter l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, et où elle obtient son diplôme en 1989. Influencée par les écoles du Nord, elle a développé ses propres formes d’expression entre résine et bronze. Cette artiste a notamment exposé à Paris, Limoges, en Allemagne, en Grèce et aux USA. Morgat sera cet été une découverte pour elle.

Catherine Séher quant à elle, n’est pas une inconnue ici, puisqu’elle y expose depuis maintenant trois ans. Sa peinture est peuplée de personnages s’inscrivant de façon évanescente dans un paysage où disparaissent les bornes et les repères. Diplômée de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle vit et travaille à Montreuil-Sous-Bois.

Agnès Baillon exposera du 11 juillet au 24 août, Catherine Séher du 11 au 31 juillet, à la galerie Le Nuage Bleu (14, quai Kador à Morgat).

Ouest France.fr

Tous les renseignements sur le site de la galerie picot leroy

Agnès Baillon. L’air qu’il y a autour

Les sculptures d’Agnès Baillon donnent une épaisseur à l’air qui les entoure. Elles se détachent de la matière gazeuse, précises et ourlées, parvenant ainsi à  trangresser la banalité du quotidien. Offerts et détendus,  hommes, femmes, adolescents  adoptent des poses sans excentricité ni  provocation. Le regard lointain, la bouche entrouverte, ils ne savent rien de l’exacerbation des sentiments, ni des grandes déclarations.  Leurs silhouettes compactes, agrégats  d’impressions sensibles,  de souvenirs,  diffusent un soupçon d’anxiété et une sereine acceptation de leur condition d’être au monde.  Pourtant un artifice enrichit la réalité de ces personnages uniment familiers :   un subtile halo de sourde mélancolie.  Alors, ils basculent  dans l’onirisme et sans réserve nous invitent à considérer l’ineffable complexité en l’homme. L’oeuvre d’Agnès Baillon sauve  la représentation de l’indigence visuelle et accorde une prépondérance à la vie intelligible et invisible.

Catherine Plassart pour Art Point France juillet 2010

Agnès Baillon est  née en 1963. Influencée par les écoles du Nord, son maître Crémonini, le sculpteur belge Vermeesch, mais aussi par Degas , Dürer ou Delatour, elle a développé ses propres formes d’expression : elle sait travailler la résine jusqu’à obtenir une transparence qui ressemble à la peau et, poussée par son goût de la désacralisation,  elle peint et repeint ses bronzes. Elle présente pour la première fois cet été, un ensemble de sculptures récentes à la galerie Picot-Le Roy sur la Presqu’île de Crozon .